Vaccins dans le monde : quel nombre disponible en 2025 ?

20 octobre 2025

Groupe de scientifiques dans un laboratoire examinant des fioles de vaccins

En 2025, plus de 30 vaccins figurent au calendrier recommandé dans la plupart des pays industrialisés, mais la couverture réelle stagne sous les 85 % pour certains d’entre eux, selon l’OMS. Les recommandations varient fortement d’un État à l’autre, avec des obligations qui ne coïncident pas toujours avec les risques épidémiques locaux.

L’accès aux vaccins essentiels pour les enfants voyageurs dépend autant de la disponibilité sur le territoire que des politiques de santé publique en vigueur. Les familles se heurtent parfois à des exigences inédites, imposées par des destinations aux réglementations changeantes, notamment pour les nouveaux vaccins introduits depuis la pandémie.

Panorama mondial de la couverture vaccinale infantile en 2025

La vaccination des enfants, en 2025, se heurte à un paysage mondial fragmenté. Certes, plus de 30 vaccins pédiatriques figurent dans les calendriers nationaux, mais leur accès reste tributaire de la stabilité des systèmes de santé et des priorités politiques. En France, l’ensemble des vaccins du calendrier est proposé, mais ailleurs la réalité diffère : en Ukraine ou au Venezuela, les ruptures d’approvisionnement récurrentes font peser une menace sur la couverture des plus jeunes.

Les écarts de couverture vaccinale sautent aux yeux. Le Canada et la plupart des pays européens frôlent les 95% pour les vaccins de base, diphtérie, tétanos, poliomyélite. À l’inverse, le Paraguay, le Panama ou le Kazakhstan peinent à dépasser 85%, parfois même 70%. Même au sein de la France, les territoires ultramarins comme la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte ou la Guyane affichent des chiffres inégaux, bien souvent éloignés des objectifs fixés par l’OMS.

Les nouveaux vaccins, eux, peinent à s’installer durablement. Les campagnes de vaccination contre la COVID menées entre 2021 et 2023 ont offert un aperçu de ce que peut être une mobilisation massive, mais la généralisation et la durabilité de cette couverture dépendront des stratégies propres à chaque pays. Pour les familles qui voyagent, le certificat international de vaccination devient incontournable dans certains cas : la fièvre jaune ou la poliomyélite restent surveillées de près dans plusieurs régions du globe. Les exigences sanitaires évoluent, s’ajustant aux menaces émergentes, à l’offre en vaccins, mais aussi aux aléas de la production et de la logistique locale.

Quels vaccins sont obligatoires ou recommandés pour les enfants voyageurs selon les destinations ?

Partir à l’étranger avec des enfants ne s’improvise pas : les obligations varient d’un pays à l’autre, et certaines destinations imposent à l’arrivée la présentation d’un certificat international de vaccination. L’exemple typique : la fièvre jaune. Dès 9 mois, les enfants en partance pour plusieurs pays d’Afrique subsaharienne ou d’Amérique du Sud doivent avoir reçu ce vaccin à virus vivant atténué, sous peine de se voir refuser l’entrée.

Les recommandations changent au gré des épidémies et des situations locales. En plus du socle de base (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole), d’autres s’imposent avec force pour les enfants qui voyagent. Voici les principaux vaccins à envisager selon la destination et le contexte :

  • Hépatite A : recommandée pour les séjours prolongés ou dans des régions où l’hygiène est précaire (vaccin Havrix ou équivalent).
  • Encéphalite japonaise : à prévoir pour les voyages en Asie du Sud-Est, surtout dans les zones rurales.
  • Encéphalite à tiques : utile pour les déplacements en Europe centrale ou orientale, en saison à risque.
  • Vaccin contre la poliomyélite (VPI) : un rappel peut être demandé pour les pays où la maladie n’a pas encore disparu.
  • Grippe saisonnière : conseillé lors de séjours pendant l’hiver austral dans l’hémisphère Sud, ou en hiver dans l’hémisphère Nord, avec un vaccin adapté à la souche locale.

Face à un schéma vaccinal incomplet, le rattrapage reste la règle, notamment pour la rougeole, la coqueluche ou la rubéole. Le vaccin COVID pédiatrique à ARNm, tel que Comirnaty Omicron, est conseillé pour les enfants vulnérables ou lors de séjours dans des régions où le SARS-CoV-2 circule toujours activement.

Prescrire et administrer ces vaccins nécessite une adaptation : âge, antécédents médicaux, statut vaccinal, chaque cas appelle une réflexion spécifique. Les recommandations actuelles insistent sur la personnalisation du calendrier, tenant compte de la destination, de la durée et du type de séjour, tout en évaluant les risques d’exposition à des infections invasives comme les méningocoques.

L’importance de la vaccination avant le départ : enjeux de santé publique et protection individuelle

Franchir une frontière, c’est aussi s’exposer à d’autres contextes sanitaires. La vaccination, dans ce cadre, protège l’enfant mais aussi la collectivité d’accueil, parfois moins bien couverte. Mettre à jour le calendrier vaccinal, ce n’est pas un simple passage administratif : c’est une démarche de responsabilité, qui limite la propagation des maladies lors des déplacements, en particulier au sein de l’Union européenne.

Les recommandations, qu’elles soient obligatoires ou non, sont dictées par la réalité : la rougeole reste mal contrôlée dans certaines régions, la poliomyélite circule encore en Ukraine ou au Kazakhstan, la méningite à méningocoque sévit dans des zones d’Afrique. Pour les enfants au schéma incomplet, les campagnes de rattrapage s’avèrent nécessaires, notamment pour la coqueluche ou la rubéole.

Du côté des professionnels de santé, l’appui se fait sur les dernières recommandations et sur le tableau actualisé des schémas vaccinaux. En 2025, la plupart des vaccins pédiatriques, y compris ceux à ARN messager ou vivants atténués, restent accessibles en France et en Europe, malgré quelques périodes de tension sur l’approvisionnement, notamment pour la grippe ou l’hépatite A. Anticiper la vaccination devient capital, car certains vaccins nécessitent un délai pour garantir une protection optimale avant le départ.

Mains de différentes personnes plaçant des fioles de vaccin sur une carte du monde

Nouveaux vaccins et actualisations des recommandations pour voyager avec des enfants en 2025

Les progrès de la vaccinologie ne laissent aucun continent de côté. En 2025, les agences sanitaires, à commencer par la France, mettent à jour leurs recommandations pour les enfants voyageurs, en s’appuyant sur l’évolution de l’épidémiologie mondiale et l’efficacité des nouveaux produits. Le catalogue des vaccins disponibles s’enrichit : les formulations à ARNm pour la grippe et la COVID-19 s’installent, tandis que les vaccins vivants atténués contre la rougeole ou la fièvre jaune restent incontournables pour certaines destinations.

Panorama des nouveautés en 2025

Pour mieux cerner les innovations et ajustements introduits cette année, voici les principaux changements à retenir :

  • Les vaccins ARNm contre la grippe saisonnière, récemment validés, offrent une alternative aux formules traditionnelles et s’intègrent dans le calendrier des enfants.
  • L’adaptation semestrielle du vaccin COVID-19, couvrant le variant Omicron, fait désormais partie des recommandations explicites pour les séjours hors Europe, en fonction de l’âge et de la situation sanitaire locale.
  • Le vaccin contre les infections à méningocoques gagne en disponibilité, ce qui facilite la protection des plus jeunes lors de voyages vers les zones à risque.

Les professionnels de santé disposent d’un tableau de recommandations actualisé en temps réel, intégrant les données de disponibilité, les autorisations officielles (FDA, EMA) et les spécificités de chaque zone géographique. Entre innovations biotechnologiques, exigences réglementaires et adaptation permanente aux situations sanitaires, les stratégies vaccinales pour les enfants voyageurs, en 2025, s’affinent : chaque parcours est désormais bâti sur mesure, à la croisée de la science et de l’expérience.

Rien n’indique que la dynamique va s’arrêter là. Les prochaines années pourraient bien réserver de nouvelles surprises, bousculant encore le paysage de la vaccination internationale. Le voyage des enfants, lui, continue de se conjuguer avec vigilance, anticipation et responsabilité.

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