Seniors : le rôle protecteur des aliments riches en vitamine A sur votre santé

12 septembre 2025

Couple senior préparant une salade colorée dans une cuisine lumineuse

Un déficit en vitamine A affecte près d’une personne âgée sur trois dans certains pays industrialisés. Pourtant, les apports recommandés restent rarement atteints à partir de 60 ans, malgré une alimentation jugée variée.

Les recherches montrent que cette carence impacte directement les défenses immunitaires et la santé oculaire, deux préoccupations majeures avec l’avancée en âge. La vigilance s’impose sur la composition des repas, alors même que de nombreux aliments riches en vitamine A demeurent sous-consommés.

La vitamine A, un allié précieux pour bien vieillir

Impossible de passer à côté : la vitamine A occupe une place de choix dans l’équilibre nutritionnel après 60 ans. On la rencontre sous deux formes :

  • le rétinol, présent dans les aliments d’origine animale,
  • et le bêta-carotène, le pigment coloré des fruits et légumes.

Le rétinol, déjà prêt à l’emploi pour l’organisme, s’oppose au bêta-carotène, qui nécessite une transformation interne. Avec les années, l’alimentation doit répondre à de nouveaux besoins : plus de vitamines, davantage de protéines, un apport suffisant en calcium et en antioxydants pour soutenir la mémoire, les os et l’énergie du quotidien.

La vitamine A, elle, veille sur la vue, la régénération cellulaire, l’immunité et la lutte contre le stress oxydatif. Elle s’inscrit au cœur de la prévention, en épaulant la vision, la vitalité des cellules et le système de défense.

Voici un aperçu des principales sources de vitamine A :

Forme Origine Principaux aliments
Rétinol Animale Foie, œufs, poissons gras, produits laitiers entiers
Bêta-carotène Végétale Carottes, patates douces, épinards, mangues

Alterner ces deux familles d’aliments permet de satisfaire les besoins quotidiens, tout en gardant le cap sur un vieillissement dynamique et équilibré.

Quels sont les effets protecteurs de la vitamine A chez les seniors ?

La vitamine A s’impose comme une pièce maîtresse dans la prévention du vieillissement cellulaire. Présente dans la rétine et les tissus épithéliaux, elle intervient dans la fabrication de la rhodopsine : ce pigment est indispensable pour bien voir la nuit ou s’adapter aux changements de luminosité. Chez les plus de 60 ans, cet atout réduit la progression de troubles visuels liés à l’âge, comme la dégénérescence maculaire ou la cataracte.

Son action ne s’arrête pas là. En favorisant le renouvellement des cellules de la peau et des muqueuses, la vitamine A renforce la barrière naturelle contre les microbes. Les données scientifiques sont claires : des apports suffisants limitent la fréquence et la gravité des infections respiratoires, particulièrement après 65 ans.

Autre corde à son arc : sa fonction antioxydante. En neutralisant les radicaux libres, la vitamine A protège les membranes cellulaires et l’ADN. Cette protection cellulaire contribue à diminuer certains cancers et freine le déclin cognitif, notamment face à la maladie d’Alzheimer ou au vieillissement cérébral.

Pour résumer, voici les bénéfices principaux mis en avant par les recherches :

  • Vision nocturne et adaptation à la lumière : limitation du risque de DMLA et de cataracte.
  • Renforcement des défenses immunitaires : meilleure résistance face aux infections.
  • Protection des fonctions cognitives : impact potentiel dans la prévention du déclin mental.
  • Lutte contre le stress oxydatif : réduction de l’incidence de diverses maladies chroniques.

En somme, la vitamine A n’est pas seulement un micronutriment : elle agit comme un véritable pilier protecteur pour la santé après 60 ans, sur tous les plans.

Zoom sur les aliments riches en vitamine A à privilégier après 60 ans

Pour bien couvrir ses besoins, miser sur la variété alimentaire reste une stratégie gagnante. Après 60 ans, la vitamine A prend deux visages :

  • le rétinol issu du règne animal,
  • et les caroténoïdes (notamment le bêta-carotène) présents dans les végétaux.

L’organisme ajuste la transformation du bêta-carotène en fonction de ses réserves internes. Côté animal, le foie, l’huile de foie de morue, les œufs et les poissons gras arrivent en tête, avec une biodisponibilité appréciable. Les produits laitiers entiers, le beurre ou certains fromages apportent aussi leur contribution, à consommer toutefois dans le cadre d’un équilibre alimentaire, en raison de la teneur en graisses saturées.

Du côté végétal, les carottes, patates douces, potiron, poivrons rouges, épinards et chou frisé offrent une palette généreuse en bêta-carotène. Les fruits tels que abricots, mangues ou goyaves complètent le tableau. Une cuisson douce (vapeur, papillote) préserve au mieux les caroténoïdes, et l’ajout d’un peu de matière grasse améliore leur assimilation.

Le tableau ci-dessous précise les grandes familles d’aliments à intégrer régulièrement :

Aliments d’origine animale Aliments d’origine végétale
Foie, huile de foie de morue, œufs, poissons gras, lait entier, beurre Carottes, patates douces, potiron, poivrons rouges, épinards, chou frisé, abricots, mangues, goyaves

En variant les couleurs et les familles d’aliments, le régime alimentaire des seniors gagne en diversité et en sécurité nutritionnelle, une condition précieuse pour traverser les années avec vitalité.

Femme senior tenant un bol de mangue et potiron en plein air

Conseils pratiques pour intégrer la vitamine A dans son quotidien sans risque

Adopter la vitamine A au quotidien, c’est surtout une question d’équilibre. Alternez les sources animales (comme les œufs, poissons gras, fromages) et végétales (carottes, épinards, patates douces, mangues) pour une couverture optimale, sans surcharge. Le rétinol, d’origine animale, s’absorbe très facilement, mais le corps adapte aussi la conversion du bêta-carotène selon ses besoins réels.

Pour conserver les bénéfices des caroténoïdes, la cuisson douce reste la meilleure alliée. Préparez les légumes à la vapeur ou en papillote ; un filet d’huile végétale facilitera l’absorption, puisque la vitamine A est liposoluble. Associez légumes orange ou verts avec des protéines maigres ou un produit laitier : vous maximisez ainsi l’apport, sans trop de graisses saturées.

Restez vigilant avec les compléments alimentaires. Leur usage ne se justifie qu’après avis médical, en cas de troubles d’absorption, d’alimentation très restreinte, ou pendant la grossesse. Un excès de rétinol peut entraîner des désagréments sérieux, du foie jusqu’au squelette. Quant au bêta-carotène en supplément, il est déconseillé chez les fumeurs, où il augmente le risque de cancer pulmonaire.

Pour adopter les bons réflexes, intégrez ces gestes simples :

  • Combinez fruits et légumes de couleur à chaque repas.
  • Adaptez les quantités selon l’âge et l’état de santé ; au moindre doute, demandez conseil à un professionnel.
  • Évitez l’automédication vitaminique : la carence véritable reste rare en France, tandis que l’excès expose à bien des complications, surtout après 60 ans.

La vitamine A ne se résume pas à une ligne sur une étiquette nutritionnelle : bien choisie et dosée, elle peut devenir un atout discret pour traverser l’âge mûr avec davantage de clarté, de résistance et d’allant. À chacun de composer son menu, sans routine, ni excès, juste la promesse d’un futur un peu plus lumineux.

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